Voici la table des matières:
Malgré les siècles, la peur du loup reste toujours présente. Pourtant, aujourd'hui, c'est lui qui risque de disparaître en dépit de l'effort de nos justes
Si tout se passe comme le souhaite l'apparente majorité des conseillers aux États, une motion permettant d'abattre chaque loup qui s'aventurera en Suisse, devrait être adoptée cet été par le conseil national. En contradiction avec les conventions internationales telle la convention de Berne, qui classe les loups parmi les espèces protégées. Ce projet 'Loup Suisse' profite du fait qu'en cas de dommages graves causés aux troupeaux, les loups responsables peuvent être abattus sur autorisation.
Le WWF et Pro Natura s'opposent à ce projet et rappellent que la cohabitation de l'homme et du loup est possible, en renforçant les mesures de protection des troupeaux. A ce titre, les 2 organisations demandent que :
Depuis plusieurs années, on constate régulièrement l'émigration de loups en provenance d'Italie. Néanmoins, les forêts des Alpes suisses sont plus denses qu'il y a un siècle et le gibier y est suffisant pour offrir aux grands prédateurs des conditions de vie adéquates. S'il arrive qu'ils attaquent les troupeaux non protégés, les pertes causées par le loup sont intégralement indemnisées.
Pour faire pression sur le conseil d'État, le WWF et Pro Natura ont lancé une pétition.
1844, le dernier couple de loups sauvages est abattu près de St-Hubert en France. Exterminé aussi des îles britanniques, du Danemark, de Suisse, de Belgique, d'Allemagne, d'Autriche et même d'une grande partie des USA où, de 1850 à 1900, on tua plus d'un million d'individus dans 48 états. Le loup nous quittait, non sans laisser derrière lui quelques expressions: "L'homme est un loup pour l'homme", "Marcher à pas de loup", "Crier au loup" ou encore "Un froid de loup".
On devra attendre le début des années '70 pour que le comportement exterminateur perde son "charme". À la même époque, l'écologie devient un sujet politique. Grâce à ce renouveau, aujourd'hui, il nous reste un millier de loups en Espagne et au Portugal, 500 individus en Grèce où, des réserves ont été créées, encore une centaine à l'extrême nord de l'Europe, 2000 en Roumanie et 1000 en Pologne. Les associations de défenses des loups ont permis à la population des loups d'Italie de passer de 100 têtes à 250. Du coup, quelques individus ont migré vers la France ...
Le loup n'est pas un animal qui s'attaque à l'homme. La station debout de celui-ci, lui fait trop peur. Les rares agressions venaient d'animaux victimes de la rage ou bien de loups domestiqués, la détention dénaturant l'instinct.
Aux États-Unis, de plus en plus de famille ont un loup comme animal domestique. La situation est tellement fausse que l'on compte 250 000 loups qui vivent en captivité contre seulement 2 500 qui survivent à l'état sauvage. Depuis 1986, neuf enfants ont été tués par des loups domestiqués. Et combien de victimes pour nos petits toutous adorés? Certaines personnes ajoutent encore que, les loups apprivoisés sont moins dangereux que les chiens!!!
La loi américaine interdit d'être propriétaire d'un animal 100% sauvage, donc en général, ces loups sont des hybrides à 80%.
À noter que ces loups ont la fâcheuse habitude de marquer leur territoire même dans la maison, de se faire les dents sur les meubles et de hurler à la lune. Ils sont aussi trop farouches pour monter la garde en votre absence. Et enfin, ils risquent de mourir de désespoir, si vous les abandonnez. Ne vous laissez pas prendre par l'envie d'acquérir un "Croc Blanc". Mais, par contre, si vous aimez les loups, aidez les plutôt à vivre libres et sauvages.
Les populations italiennes et françaises de loups sont en expansion. Plusieurs individus isolés ont déjà gagné la Suisse, en faisant parfois sensation. On peut s'attendre à des apparitions de plus en plus nombreuses de loups en Suisse. La Suisse veut et doit préparer le retour naturel du loup. Il faut l'accompagner scientifiquement afin que l'homme - les éleveurs de moutons sont d'abord concernés - puisse cohabiter avec ce prédateur. La politique suisse du loup repose sur trois piliers :
Pour mettre en oeuvre cette politique, l'OFEFP a élaboré avec les cantons concernés le Projet Loup Suisse. La phase pilote a débuté en Valais au début 1999. Dans le cadre de ce projet, les éleveurs de moutons ont été conseillés et des mesures ont été testées contre les dommages.
L'objectif premier du Projet Loup Suisse est de développer et d'évaluer des mesures de protection pour les troupeaux. Ceci se fait par :
