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Les phobies
Les phobies sont une des formes pathologiques de l'anxiété. Une phobie est la peur anormale d'un objet ou d'une situation. L'agoraphobie, par exemple, est la peur de se trouver dans des lieux publics, entouré par la foule, et de ne pouvoir s'enfuir facilement si l'on est pris de panique.
Les phobies ne sont pas seulement des peurs d'un objet ou d'une situation. Ce sont surtout des peurs irrationnelles, non justifiées ou démesurées par rapport à leur cause. Les personnes qui y sont sujettes savent que ces peurs sont irrationnelles mais ne peuvent s'empêcher de ressentir une extrême anxiété pouvant aller jusqu'à la panique.
Les phobies les plus handicapantes sont les phobies sociales car elles retentissent beaucoup sur la vie quotidienne de ceux qui en sont atteints. Elles conduisent parfois à la dépression ou à des conduites pathologiques (alcoolisme ).
Quels sont les traitements? Aucun traitement n'est nécessaire lorsque l'objet de la phobie est facilement évitable ou rarement rencontré. De nombreuses femmes ont une peur panique des souris mais cela ne les empêche pas de mener une vie normale.
Dans d'autres cas, la phobie peut être traitée par des médicaments (anxiolytiques) lorsque la situation qui la crée ne peut être évitée. Certains hommes d'affaires ont leur cocktail d'anxiolytiques qu'ils absorbent une demi heure avant de prendre l'avion. Certains acteurs ou musiciens prennent des bêtabloquants qui calment le trac lorsqu'il est trop fort.
Exemples de phobies:
*Agoraphobies: peur des lieux ou des situations
*Achmophobie : peur des objets pointus
*Acrophobie : peur des hauteurs
*Ailourophobie : peur des chats
*Arachnophobie : peur des araignées
*Acarophobie : peur des parasites de la peau
*Génophobie : peur du sexe
*Thanatophobie : peur de la mort
*Taphobie : peur d'être enterré vivant
*Etc...
(Obsession d'arithmomanie. - Une femme avait contracté le besoin de compter toujours les planches du parquet, les marches de l'escalier, etc., ce qu'elle faisait dans un état d'angoisse ridicule.)
Traitement: à court terme, il faut consulter un spécialiste des techniques comportementales et cognitives. On peut aussi utiliser la relaxation, la sophrologie ou le yoga. Durée du traitement : de trois à six mois, au rythme d'une ou deux séances par mois. Guérison: disparition du symptôme dans 60 à 90% des cas. A plus long terme, une psychothérapie analytique peut être envisagée, quand la demande va au-delà de la disparition du symptôme.
Qu'est-ce qu'un TOC ? Les idées, ce sont des idées persistantes qui entraînent une angoisse, une détresse. Par exemple, quelqu'un prend sa voiture, s'arrête et redémarre à un feu rouge; 100 mètres plus loin, il se demande si le feu était bien vert, s'il ne l'a pas grillé. Tout le monde peut se le demander, mais chez le TOC, l'interrogation persiste et l'angoisse monte jusqu'à devenir insupportable. Il va faire demi-tour pour vérifier s'il n'a renversé personne. Chez les TOC graves il reviendra même 10 ou 15 fois en arrière pour vérifier. La différence entre un TOC et quelqu'un de normal, c'est une incapacité à réprimer cette pensée obsédante. Pourtant, et il faut insister sur ce point, il sait que c'est absurde.
Les compulsions sont des comportements répétitifs (vérifier, se laver les mains). Ces comportements servent à diminuer l'angoisse. Vous allez me dire, moi aussi, je vérifie... On parle de TOC quand véritablement les compulsions interfèrent avec l'activité quotidienne ; quand elles gênent les relations sociales.
Pourquoi le TOC n'est-il pas capable de réprimer ses idées obsédantes? Pendant longtemps, on a cru que cette incapacité était due à un traumatisme antérieur, dans l'enfance. Maintenant, nous avons une théorie plus neurologique. On pense qu'il s'agit d'un problème de régulation de la pensée. Ce serait un dysfonctionnement du circuit qui sert à filtrer les pensées, à contrôler les idées. On a remarqué qu'il y avait chez les TOC un manque de sérotonine, la substance qui sert à faire fonctionner ce circuit. C'est pourquoi les antidépresseurs qui augmentent la présence de cette substance dans le sang sont efficaces dans le traitement des troubles obsessionnels. Ce n'est encore qu'une hypothèse scientifique mais elle est reconnue mondialement.
Quelles sont les causes? Comme pour les TOC, il s'agit d'un dysfonctionnement au niveau neurologique. Inconsciemment, chacun est réprimé sur certain geste ; il existe comme un filtre qui ne laisse pas passer tous nos gestes. Chez les personnes atteintes, ce filtre ne fonctionne pas bien ; il y a un dysfonctionnement du contrôle moteur. La substance impliquée dans le contrôle de l'activité motrice est la dopamine. On la régule par la prise de neuroleptiques.
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